| Bilan des interceptions de migrants en Méditerranée en 2024 : une tendance préoccupante selon l'OIM |
En 2024, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a rapporté que près de 21 700 migrants ont été interceptés en mer Méditerranée par les garde-côtes libyens alors qu'ils tentaient de rejoindre l'Europe. Parmi ces migrants, 1 500 étaient des femmes et 700 étaient des enfants. Après avoir été ramenés en Libye, la grande majorité de ces migrants ont été incarcérés dans des prisons libyennes. Ce chiffre représente une augmentation par rapport à l'année précédente, où environ 17 000 migrants avaient été interceptés, bien qu'il reste inférieur à celui de 2022, où 24 600 migrants avaient été arrêtés.
Les migrants
interceptés traversaient la Méditerranée à bord de canots de fortune, souvent
en bois ou en métal, inadaptés à de tels trajets. Ils étaient généralement
arrêtés soit dans les eaux territoriales libyennes, soit dans les eaux
internationales. Depuis 2017, l'Union européenne, via un accord avec les
autorités libyennes, a confié à ces dernières la responsabilité de coordonner
les opérations de sauvetage en mer, mission qui était auparavant assurée par
l'Italie ou Malte. L'accord de 2017 prévoit que l'Italie fournisse à la Libye
les équipements et la formation nécessaires pour intercepter les migrants en
mer.
Le mois de
janvier 2024 a également vu un communiqué de l'Unicef, soulignant que plus de 2
200 personnes ont perdu la vie cette année-là en tentant de traverser la
Méditerranée. Plus de 1 700 de ces décès ont eu lieu sur la route migratoire
centrale, entre la Libye et l'Italie, un des trajets les plus périlleux au
monde.