| Tottenham renoue avec la gloire en remportant la Ligue Europa |
Mal en point en Premier League, où il flirte avec la zone de relégation, Tottenham a pourtant offert à ses supporters une soirée inoubliable, mercredi 21 mai, à Bilbao. Face à Manchester United, les Spurs ont décroché leur troisième titre en Ligue Europa, s’imposant 1-0 dans une finale tendue mais historique.
Ce trophée, le premier depuis 2008 pour le club
londonien, vient bouleverser le scénario d'une saison jusqu’ici catastrophique.
Longtemps considérés comme des outsiders malchanceux, les Spurs ont brisé une
disette de 17 ans en compétitions européennes, ajoutant ce sacre à ceux obtenus
en 1972 et 1984.
Sur la pelouse du mythique stade de San Mamés,
surnommé la "cathédrale", Tottenham n’a pas livré une prestation
brillante, mais a su faire preuve d’efficacité. Brennan Johnson, à la 42e
minute, a inscrit l’unique but du match en reprenant un centre de Pape Matar
Sarr, légèrement dévié par la main de Luke Shaw. Un but symbolique, dans un
match marqué par la tension et le manque de fluidité, mais suffisant pour faire
la différence.
Malgré les absences de plusieurs cadres offensifs et
un collectif encore hésitant, les Spurs ont su tenir le score. La défense s’est
montrée héroïque, avec notamment un tacle salvateur de Van de Ven et deux
arrêts décisifs de Vicario en fin de rencontre. L’équipe a résisté aux
dernières offensives de Manchester United, qui quitte la scène européenne sans
rien, et surtout sans billet pour les compétitions continentales la saison
prochaine — une première depuis 2014.
Pour l'entraîneur Ange Postecoglou, dont l’avenir
reste incertain, cette victoire est un coup d’éclat. Arrivé avec la réputation
d’un bâtisseur, il avait promis un titre dès sa deuxième saison. C’est chose
faite, et bien qu’il ne soit pas assuré de rester, il a déjà marqué l’histoire
du club.
Tottenham pourrait encore terminer la saison dans les bas-fonds du championnat anglais. Mais en attendant, les fans ont une certitude : leur club, souvent moqué pour ses échecs, a rappelé à l’Europe qu’il savait aussi gagner.