| Le Burundi aux urnes pour renouveler son Assemblée nationale |
Ce jeudi, les citoyens burundais se rendent aux urnes pour choisir leurs nouveaux députés, dans ce qui constitue la première élection législative depuis 2020. Ce scrutin revêt une importance particulière, marquant une étape clé dans la vie politique du pays d’Afrique de l’Est, dirigé depuis quatre ans par le président Évariste Ndayishimiye.
Au total, 123 sièges sont à pourvoir à l’Assemblée
nationale. Sur ce nombre, 100 sont attribués par vote direct, tandis que 23
seront pourvus par cooptation, selon des mécanismes prévus pour garantir une
représentation équilibrée. Le vote s’effectue à la proportionnelle, avec des
listes fermées : les électeurs choisissent un parti et non un candidat
spécifique. Ce système inclut également des quotas ethniques, réservant 60 %
des sièges aux Hutus, 40 % aux Tutsis, et trois sièges à la minorité Twa, en
vertu d’accords visant à maintenir la stabilité sociale et politique.
Ce scrutin est le premier à se tenir depuis la
disparition de l’ancien président Pierre Nkurunziza, décédé subitement en 2020
après trois mandats à la tête du pays. Évariste Ndayishimiye, élu la même
année, avait été investi plus tôt que prévu pour assurer la transition. Ancien
chef rebelle, son parti, le CNDD–FDD, s’est imposé comme la principale force politique
au Burundi depuis 2005 et a largement remporté les dernières législatives.
Dans un pays de près de 13,5 millions d’habitants, cette nouvelle séquence électorale se poursuivra en juillet, avec le renouvellement des membres du Sénat prévu pour le 23. Pour de nombreux observateurs, ces élections sont à la fois un test pour la stabilité du régime actuel et un indicateur du climat démocratique dans la région.