| Le Danemark lance sa première mission lunaire avec l’investissement du projet Mani |
Le gouvernement danois a confirmé un investissement
compris entre 125 et 130 millions de couronnes, soit environ 12,3 à 12,8
millions de dollars, pour financer Mani, la première mission lunaire de
l’histoire du pays, a indiqué mercredi la chaîne publique DR. Cette décision
marque une avancée majeure pour le Danemark, qui cherche à renforcer sa
participation aux programmes européens d’exploration spatiale.
La mission Mani, dont le lancement est prévu en 2029,
enverra en orbite lunaire un satellite entièrement contrôlé depuis le Danemark.
L’appareil aura pour objectif de cartographier les zones d’atterrissage
considérées comme les plus sûres pour les astronautes engagés dans de futures
missions lunaires. Les informations collectées permettront d’évaluer plus
précisément les caractéristiques du terrain et de contribuer à la sécurité des
opérations habitées menées dans le cadre des initiatives européennes et
internationales.
Le projet est né d’une coopération entre plusieurs
instituts de recherche danois, des entreprises technologiques nationales et des
partenaires internationaux. Cette alliance a été sélectionnée par l’Agence
spatiale européenne au printemps dernier, aux côtés de neuf autres
propositions, pour poursuivre la phase de développement du programme. L’ESA
doit préciser à la mi-décembre quelles missions seront classées parmi ses
priorités pour les trois prochaines années, une décision qui déterminera la
progression opérationnelle de Mani.
Au-delà de son utilité pour les futurs alunissages,
Mani apportera également un soutien essentiel aux missions robotiques que l’ESA
prévoit de déployer sur la Lune à partir de 2030. Les données recueillies
devraient contribuer à repérer les emplacements adaptés à l’installation
d’instruments scientifiques, d’infrastructures de communication ou de modules
d’exploration autonomes.
Avec Mani, le Danemark affirme son ambition d’occuper une place reconnue dans l’exploration lunaire et de renforcer la capacité collective de l’Europe à conduire des missions d’envergure au-delà de l’orbite terrestre.