L’Europe lève le cap pour sauver les océans : un pacte pour l’avenir maritime

L’Europe lève le cap pour sauver les océans : un pacte pour l’avenir maritime


À Nice, lors de la conférence des Nations unies sur les océans, Ursula von der Leyen a pris la parole pour annoncer un tournant majeur dans la politique maritime de l’Union européenne. Face à l’urgence écologique et aux défis que subit l’écosystème marin, la présidente de la Commission européenne a dévoilé un nouveau pacte européen sur les océans, adoptée quelques jours plus tôt par l'exécutif européen.

Ce pacte vise à restaurer les écosystèmes marins et à renforcer la compétitivité d’un secteur maritime fragilisé. Il ambitionne de redonner vie à 20 % des milieux marins européens d’ici 2030 et de réduire de moitié la pollution plastique et les excès de nutriments d’ici cinq ans. Il ne s’agit pas uniquement d’un plan environnemental, mais aussi d’un engagement concret pour soutenir les pêcheurs et les communautés côtières. Face aux conditions extrêmes et à une concurrence souvent déloyale, Ursula von der Leyen a promis des subventions pour la pêche artisanale, saluant le travail inlassable des professionnels de la mer.

Au-delà des frontières de l’Europe, la Commission engage un milliard d’euros pour soutenir cinquante projets scientifiques et environnementaux à l’échelle mondiale, un tiers de cette somme étant dédié à la recherche. Une manière d’ancrer cette démarche dans une dynamique globale, où la protection des océans devient une priorité partagée.

La conférence, qui réunit une soixantaine de pays jusqu’au 13 juin, ne prévoit pas de négociation formelle comme les COP sur le climat. Mais elle offre une scène cruciale pour faire avancer les engagements. Parmi eux, la ratification du traité sur la haute mer, porté par la France, reste l’un des enjeux clés. Il permettrait de créer des aires marines protégées dans les eaux internationales. "Nous sommes à quelques centimètres des 60 signatures nécessaires", a déclaré Ursula von der Leyen, tout en annonçant un soutien financier de 40 millions d’euros au programme « Océan mondial », en particulier pour les pays les moins avancés.

À Nice, l’Europe a donc montré qu’elle entendait jouer un rôle moteur dans la reconquête des mers. Face à l’urgence, le message est clair : protéger les océans, c’est protéger notre avenir commun.

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