| Le marché européen des véhicules électriques repart fortement au premier trimestre 2025 |
Après une année
2024 plutôt morose, le marché européen des véhicules électriques retrouve des
couleurs en 2025. Porté par un regain d’intérêt des consommateurs et des
investissements industriels massifs, le secteur enregistre un net rebond au
premier trimestre. D’après les dernières données publiées par l’Association des
Constructeurs Européens d’Automobiles (ACEA), les immatriculations de voitures
électriques ont bondi de près de 28 % entre janvier et avril, atteignant 758
109 unités dans l’Union européenne, l’AELE et le Royaume-Uni, contre 592 535
sur la même période l’an dernier.
Cette progression tranche avec le recul de 2024, où le
marché avait connu une légère contraction de 1,3 %, assortie d’une baisse de la
production de 7 %. La dynamique actuelle reflète un regain de confiance,
soutenu par une offre renouvelée et des incitations publiques toujours
attractives.
Sur le plan industriel, l’Allemagne continue d’imposer
son leadership en matière de production. Quatre des plus importants sites
européens se trouvent sur son territoire. En tête, l’usine Tesla de Berlin a
assemblé plus de 216 000 véhicules l’an dernier. Elle est suivie de près par
l’unité Volkswagen de Zwickau (203 000 véhicules), le site BMW de Dingolfing
(176 000 unités) et l’usine Volkswagen d’Emden (108 000 véhicules). Cette
concentration de capacités renforce le rôle central de l’Allemagne dans la
transition vers l’électromobilité.
Côté constructeurs, le groupe Volkswagen domine la
production européenne avec 29 % de parts de marché en 2024. Il est talonné par
Stellantis (18 %) et BMW (15 %), tandis que Renault, avec 8 %, entend accélérer
la cadence grâce à une stratégie plus offensive. Le constructeur français mise
notamment sur le lancement de la nouvelle R5 électrique et sur la future R4
pour élargir sa clientèle et affirmer sa place dans ce secteur en pleine
mutation.
Les perspectives pour 2025 s’annoncent favorables pour la majorité des constructeurs européens, à l’exception notable de Tesla, dont les ventes commencent à montrer quelques signes de ralentissement. Cette dynamique devrait permettre à l’Europe de consolider son rôle de leader dans la transition énergétique mondiale, tout en réduisant sa dépendance aux importations venues d’Asie.